Pêche, photos, piafs : les trois P de Pierre Rigaleau
Dans cet article, on va tenter d’élargir un peu le sujet de la pêche à d’autres horizons, qui ne sont finalement pas si lointains. Vivre pour sa passion, c’est vivre pour de bonnes raisons ! Donc une passion c’est bien, mais deux passions c’est encore mieux (et je ne vous parle pas de trois…) ! Qu’importe la saison il me faut ma dose de vitamine P : Pêche, Photos et Piafs!
En habitant à Quimper et donc dans le Finistère, je suis aussi bien dans la Mecque de l’ornithologie française pour la recherche d’oiseaux rares, que dans un spot de dingue pour la pêche : truites, carnassiers, migrateurs, mer et j’en passe. Mon seul problème, c’est bien souvent de choisir quel sera mon programme ! Simple exemple, les périodes de migrations des oiseaux (printemps et automne) coïncident avec des saisons de pêche idéales … Ça c’est pour la période, mais je ne vous parle pas du moment de partir en voyage. C’est une sacrée prise de tête ! Donc au final (quand j’ai la place et le temps nécessaire), j’évite les regrets : j’embarque aussi bien le matos de pêche, que les jumelles et l’appareil photo!
Je retrouve dans ces trois passions, les mêmes sensations ou les mêmes ambiances. Et ce qui m’anime par-dessus tout c’est la traque de quelque chose d’unique : la recherche de la photo ou de la lumière parfaite, la trouvaille d’un oiseau rare ou la prise d’un poisson compliqué. Je vous propose donc de vous montrer quelques similitudes, quelques ambiances et sensations communes en images.
L’approche. Ce hibou des marais posé sur son piquet, fut le fruit d’une approche de sioux à plat ventre dans les hautes herbes. Digne d’un pêcheur de truite en nymphe à vue ou d’un pêcheur de bar en estuaire.Les ambiances. Ces lumières, cette brume, cette rosée et ces chants d’oiseaux. Ça parlera aux lève-tôt adeptes des levers de soleil et des coups du matin.Les rencontres. Je suis persuadé qu’il y a autant d’histoires et d’anecdotes que de pêcheurs. Tous les passionnés sont capables de raconter une situation ou une rencontre mémorable. Moi ça tombe ce 31 janvier 2017, une sortie pour aller voir les grenouilles rousses avec l’ami Gaétan, on rencontre … un martin pêcheur ! Celui qui est habituellement survolté, était totalement zen, posé, endormi sur sa branche au-dessus d’un ruisseau. Absolument dingue !L’adrénaline. Certains y verront simplement un oiseau sur un muret, mais les plus avertis commenceront à se poser quelques questions. Cette photo lointaine est le moment précis où les pulsations montent à 150 battements/minutes. En s’approchant, tu réalises (avec un peu de mal) que ce limicole perché sur le muret du cimetière de l’Ile de Sein (…!), est une Bartramie des champs : Espèce Nord- Américaine, observée pour la 7ème fois en France ! Pour faire un parallèle halieutique, cette adrénaline était tout aussi forte que la prise de mon premier saumon. C’est dire !L’euphorie. Les sorties en mer peuvent révéler de belles rencontres elles aussi : des moments d’euphorie, qui mêlent les prédateurs des deux mondes : aquatique et aérien. Les copains de Blue Fin Tuna (BFT) média ne me contrediront pas,quand il y a des puffins, il y a des thons, ou l’inverse ! Ce 20 aout 2018, sur le bateau du Captain Gaétan pas moins de 1 250 puffins majeurs (minimum) tournaient au large de la pointe de Penmarc’h, dans une zone assez restreinte, avec dauphins et thons rouges dans tous les sens !
« Ce qui m’anime par-dessus tout c’est la traque de quelque chose d’unique«
Le voyage. En Bretagne, et ailleurs vous l’aurez compris, difficile de ne pas emporter le 500mm malgré son encombrement à chacune de mes pérégrinations. Lors de mon passage au Québec en été 2014, le plongeon Imbrin (ou plongeon huard pour les canadiens) a marqué mon voyage d’étude. Quasiment tous les lacs que j’ai eu l’occasion d’étudier étaient habités par un couple de plongeon, qui chaque soir entamait des longues phases de chants enivrantes (Je vous invite à aller écouter ça sur internet). C’est un des emblèmes du Canada et vu sa beauté on comprend pourquoi… Lors de mon passage dans l’Ouest Canadien à l’automne 2017, j’avais deux objectifs : pêcher la cutthroat dans les rocheuses et obtenir ma photo de Pygargue à queue blanche ! CHECK !Pour finir ce petit récit, je vous propose de revenir en Bretagne. On n’a rien à envier aux canadiens. les côtes bretonnes accueillent elles aussi une espèce emblématique : le macareux moine.
A très vite, une canne ou des jumelles dans les mains !
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